HUMEUR : Pourquoi je ne passerais pas au Ultra Blu-ray 4K
Enfin pas tout de suite c’est sûr : Pourquoi je ne passerais pas au Ultra Blu-ray 4K
La mise en marche est lancé pour les ultra blu-ray et quelques titres sont déjà visibles en vitrine, et pourtant ce n’est pas aujourd’hui que je me lancerai dans l’aventure. Je vais essayer de m’en expliqué au travers de ces quelques points.
Etats des lieux
Avec le blu-ray nous avons le format rêvez des cinéphiles :
- master vidéo proche du 2K et donc visible dans la majorité des salles de cinéma
- un son DTS master audio (sur la version originale et donc privilégiée) voir atmos donc proche du mixage entendu dans nos endroits climatisés préférés.
- un choix de langue et de sous titres
- 3D native
Avec ce listing raccourci on se demande : quoi de plus ? Mais revenons d’abord à l’évolution du « home cinéma », et ce en focus sur mon expérience personnel.
L’évolution des systèmes de diffusions.
Je suis de cette génération qui a connu le duel VHS/V2000 dans les années 80. A cette époque (nous avions fait le choix du V2000 avec cassettes réversibles comme les k7 audio) nous découvrions le film à domicile ; et du fait que nous imposions à notre téléviseur, par le biais du système de location, ce que nous souhaitions regarder. Fini les quatre ou cinq extraits de film 8mm que l’on pouvais voir en projection lorsque « papa sortait le projecteur ».
Nous n’étions pas féru de qualité d’image car la joie de voir et revoir un même film dépasse les aspects techniques: savoir qu’en résolution croisé nous avions du 352×288 était complètement mis de coté.
La période cassette aura durée très longtemps, jusqu’en 1997 pour ma part, et je n’ai pas évolué la machine techniquement si ce n’est d’être passé du format V2000 à la VHS. Donc pas de S-VHS ni même de D-VHS, ce dernier étant un format de cassette en version numérique haute définition qui est mort-née.
Impasse sur le Laser disque et autre VCD, l’un parce que ces grands disques à retourner en milieu de film était hors de porté financièrement, et l’autre car il est resté très peu utilisé chez nous.
En cette fin 1997, un nouveau format pointe le bout de son nez, le DVD-vidéo. Il n’existe encore aucun disque labellisé de ce type en France .C’est donc par le biais d’internet et l’import US que je récupère mes premiers films : Starship Troopers(qui ne sortira qu’en 98 en France), Bad boys pour ne cité qu’eux.
Il fut assez galère de trouver un moyen de regarder ce média puisque étant étudiant je ne pouvais m’offrir une platine à 2990 francs. Je me suis donc tourné vers une solution combo de carte de décompression mpg2 (Real Magic Hollywood) + lecteur sur un ordinateur(un 2x/8x). Le tout relié à la TV pour un plus grand écran car le moniteur cathodique de 17 pouces (déjà pas mal à cette date) était un peu juste.
La découverte des films sur support DVD-vidéo était magique … impressionnante. Sans changer de système audiovisuel (télévision principalement) nous passions à :
- une qualité d’image 4 fois supérieure (1024×576 anamorphosé en 720×576)
- le respect du format d’image (1.85, 2.35 etc) que l’on possède une TV 16/9 ou 4/3(le format s’adapte avec ajout de bande noir sur les écrans 4/3)
- un son en 5.1
- une interactivité incroyable : menu, chapitre, bande annonce, bonus, fiche technique, galerie photo
- la possibilité de choisir la version audio et sous titre (certaines VHS sur la fin possédaient aussi les deux versions, mais l’une derrière l’autre)
- Pas de dégradation au fil des visionnages (ayant Starship Troopers avant sa sortie salle, j’ai fait plein de projection)
- LOL, plus de rembobinage !
Cette aventure aura durée plus de 10 ans ! J’avais commencé à me faire une belle petite collection de DVD-vidéo mais je voyais le format haute définition se profiler à l’horizon. Seule la guerre des formats HD-DVD / Blu-ray me disait d’attendre.
Et c’est encore avec une platine dérivée que je vais passer au blu-ray, le 21 novembre 2008, avec le pack Harry Potter / Playstation 3. Là un gros changement s’opérait :
- obligé de changer de cable : hdmi contre péritel pour profiter de la haute définition
- obligé de changer de téléviseur (tant mieux j’avais encore un cathodique, malheureux étaient ceux qui avaient achetés un plasma hors de prix mais en définition standard) pour profiter de la haute définition. La taille pour pouvoir en profiter étant au delà du 40/42 pouces
- une définition pleine de 1920×1080 (encore une fois 4 fois mieux, que le dvd-vidéo)
- une cadence cinéma respecté : le 24i/s (on oublie souvent ce point)
- un son quasi non compressé en 5.1 (c’est ce qui m’a le moins bluffé, ne m’étant jamais vraiment équipé coté son. Je sais j’ai tord)
- menu pop-up (pratique mais pas indispensable)
- une vrai 3D (pas l’anaglyphe de m… en rouge et bleu)
- connecté pour un ajout de contenu(ça c’était merdique et n’a que très peu fonctionné)
Là j’ai entrepris ma vrai collection de film depuis 8 maintenant, arrivant à un total de quasiment 2000 blu-ray (dont la moitié de steelbook).
Aujourd’hui que propose techniquement de plus le ultra HD Blu-ray ?
- le support est encore et toujours le même, une galette de 12cm dont on voit ses limites avec le BD rot ( site complet http://www.bluraydefectueux.com/ ). Un nouveau système aurai gagné à être mis en place : carte, clé ou un vrai support dématérialisé unique (pas les flixter, m6vod et autre filmotv de qualité infecte).
- aucune nouvelle interactivité : d’ailleurs il n’y a pas eu d’annonce de ce coté là où il y a avait une nette évolution avec le blu-ray.
- plus de 3D : pour le moment.
- film en couleur dynamique HDR : là ok, encore faut il bien régler son téléviseur et pas en mode démo commercial comme la plupart des foyers.
- le support de la résolution Ultra HD (détail plus bas) confondu au 4K au point de vue marketing. Un minimum de 56 pouces est conseillé pour profiter du gain de netteté
- pas de zonage
En conclusion dans ce contexte l’évolution des fonctionnalités étant limités, je ne trouve pas de facteur me poussant à changer encore de téléviseur( maintenant 56 pouces minimum pour voir la différence), et de lecteur etc ….
L’arnaque du vrai 4K/ultra HD
Décrié par plusieurs sites, il s’avère que la plupart des films déjà sorti sont des upscales de source 2K( exception faite sur le catalogue sony). Il en sera ainsi et pour toujours car l’exploitation salle se fait généralement en 2K(très proche de la HD en taille de pixel). Le coût d’une production 4K pour la post production étant très coûteuse.
Donc tous, je dit bien tous les films récents dont le master est du 2K (par exemple avengers ultron est du 2K mais bien du 4K pour Captain america Civil War) ne seront que de l’esbroufe visuel (grâce au HDR mal exploité chez le spectateur) sur le support 4k/ultra-hd blu-ray. Et par rapport à ce que j’ai beaucoup lu sur le net, nous ne sommes pas sur un débat identique de 2007 au moment du blu-ray où les premiers disques étaient des upscales de master SD(dvd). Il a eu des gens peu scrupuleux qui ont fait du gonflage plus tard (voir mon article sur interstella-555 ou esther reine de perse par exemple) mais les premiers films haute définition ont juste subit les plâtres d’une compression mpg2 qui était moins net que le mp4/h264. Ce dernier étant à l’époque difficile d’approche techniquement (pas d’encodeur temps réel par exemple).
Ensuite pour les films stockés sur pellicule le constat est différent car on peut estimer un film 35 mm d’avoir une résolution un peu plus que du 4K et pour du 70 mm plus que du 8K (on aperçoit vite la perte de définition que nous avons eu au cinéma en passant au numérique). Refaire donc un télécinéma est donc possible pour avoir une qualité sublime, mais le budget est conséquent pour un devenir commercial incertain. Donc ok pour Jurassic Park, Terminator ou encore ghostbuster(et encore celui là selon les années laser gros caca en 4k) et ben hur; mais des films de seconde zone ou séries comme friends et autre x-files ne seront jamais retravaillé.
Niveau audio ce n’est pas mieux, on garde la même trame avec des masters en version original en DTS master audio et pour les reste des langues du dolby digital. La véritable innovation aurait été d’intégrer les pistes non mixées (effets, musique et voix séparées) pour une restitution en temps réel, mais cela doit être trop compliqué techniquement.
Une dernière chose, même le nom du produit a été bâcler : 4k/ultra-hd blu-ray, pourquoi le terme 4k est arrivé là alors qu’il est faux et que nous n’avions jamais eu de terme 2K sur le blu-ray. Enfin si l’explication je l’ai : nous avions eu ce joujou marketing avec les lecteurs cd/dvd (2x,4x,8x etc …), les megapixels des appareils photos(1,2 jusqu’à aujourd’hui 14 ou 16) ; donc ici aussi on va jouer du chiffre qui augmente. Rappel : le support 4k/ultra-hd blu-ray est du 3840×2160 et la norme 4k correspond à 4096×2160, permettant un full frame pour les films en ratio 1.85.
…… j’ai même pas de conclusion …..
Laisser un commentaire avec votre compte classique